TRANSACTION IMMOBILIERE Dakar aussi cher que Paris !

Transaction Immobilière Dakar aussi cher que Paris !

La transaction Immobilière Dakar est aussi cher qu’à Paris, habiter à Dakar coûte aussi cher que loger dans une grande ville européenne, qui l’aurait cru? 

Mais le constat est sans appel : acheter, louer un bien immobilier est le casse-tête de bon nombre de chef de famille. Un tour dans les agences immobilières confirme que les prix ne cessent d’augmenter, au point qu’il n’y trouvent plus leurs intérêts.

« Un bien immobilier à Dakar coûte aussi cher qu’à Paris » ! Cette révélation vient de Cathy Suarez, agent immobilier au centre ville. Pour étayer ses propos, elle poursuit : « aujourd’hui, on peut trouver des biens immobiliers à 1 million le mètre carré, c’est-à-dire aussi cher qu’à Paris, voire plus ». Une situation jugée paradoxale par l’agent immobilier car, nous ne sommes pas dans une capitale européenne où les gens ont un pouvoir d’achat supérieur au nôtre,  précise-t-elle. Ce qui fait dire que le marché des transactions immobilières à Dakar est en crise.

Le constat est qu’il y a beaucoup de biens immobiliers à vendre,  mais le hic c’est qu’il n’y a pas adéquation entre l’offre et la demande. Bien que Cathy Suarez reconnaisse que l’argent fait défaut en cette période, il faut aussi noter que certaines transactions immobilières sont freinées par une mauvaise connaissance du marché local de la part de certains investisseurs. Elle explique que les gens construisent en s’imaginant au départ dans les lieux qui, forcément, ne répondent pas aux attentes des acheteurs ou des locataires. 

Le deuxième frein selon Cathy Suarez, c’est que les gens construisent en espérant vendre très cher alors que la réalité sur le marché est toute autre.
Bulle dégonflée ?

La réalité sur le marché est que, la plupart des gens qui veulent acheter ont un pouvoir d’achat compris entre 250.000 et 1.000.000 F Cfa. Ce constat de l’agent immobilier est partagé par le courtier Babacar Sylla selon lui, les zones où les prix de location sont les moins chers sont Grand-Yoff, où on peut avoir une chambre entre 15.000 et 20.000 F Cfa, les Parcelles Assainies où avec 5000 ou 10.000 F de plus, on peut trouver une chambre. Aux Sicap, renseigne le courtier, il faut compter le double ou le triple pour une chambre simple ou avec toilette. 

Il précisera que dans les quartiers comme Sacré-Cœur, un studio est loué entre 75.000 et 80.000 F Cfa. Pour une pièce de plus, le locataire devra débourser 150.000 ou 200.000 F. Son expertise lui fait confier que la location est onéreuse à Dakar. Certains biens immobiliers, outre leur prix inaccessible, sont exigus dans les zones susnommées. Et les secteurs qui présentent l’avantage d’une location spacieuse sont : Nord Foire, Hlm Grand Yoff, etc. Pour la location d’une villa R+1 de quatre chambres, salon et garage, il faut mensuellement au moins 600.000 F. Pour ce qui est de la vente de maison, les transactions se font de plus en plus rares, selon Babacar Sylla. 

L’explication, d’après lui, c’est le changement de régime gouvernemental car, avant l’avènement de Macky Sall, il arrivait que les gens déboursent jusqu’à 150 millions cash pour acquérir un bien immobilier. Un avis partagé par un autre agent immobilier qui ne souhaite pas dévoiler son identité.

Sn-Hlm et Sicap pointées
Vendre un bien immobilier n’a été aussi difficile, les choses étaient beaucoup plus faciles avant cette alternance déclare Sylla, selon lui « c’est dû à un phénomène international la majeure partie des acquéreurs étaient des expatriés ». La forte demande en location de bien immobilier est la cause de la cherté des prix. Et le rôle de l’État pour inverser cette tendance c’est de revenir à sa politique sociale.


Aussi, faudrait-il que les sociétés publiques comme la Sn-Hlm et la Sicap jouent le jeu, elles sont les seules habilitées à faire baisser les prix, dira Sylla qui constate qu’au grand dam des populations, ces sociétés sont les plus chères. Aussi, Babacar Sylla estimera-t-il que ce n’est pas une loi sur l’immobilier qui changerait la donne, mais c’est aux sociétés publiques gérées par l’Etat de faire un effort. Si cela est fait indique-t-il, les particuliers seront obligés de s’aligner sur les nouveaux prix du marché. Et ce n’est pas l’adoption du projet de loi abrogeant la loi soumettant à autorisation préalable certaines transactions immobilières qui arrangera les choses. Cathy Suarez est formelle « dans la réalité des faits, c’est tout autre ». Elle reconnaît que l’intérêt de cette loi est le gain de temps qui se perdait en attendant l’autorisation du ministère. 

Même si le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Kane s’était plu à dire, il y a quelques mois devant les députés que cette loi rendrait « le Sénégal plus attractif aux investisseurs extérieurs et répondrait aux exigences d’une économie moderne ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Compare